Le technicien allemand rejoint en effet les rangs de l’équipe… Prêté à l’Inter Milan, l’attaquant allemand d’Arsenal a critiqué le manager des “Gunners”, dénonçant un “manque de respect” de la part du technicien alsacien à son égard. L’ancien manager n’a pas hésité à s’excuser auprès des supporters pour ce qu’il s’est passé. Le président du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge, n’a toujours pas digéré le départ de David… S’ils n’ont pas perdu tout espoir de finir à l’une des trois premières places directement qualificatives pour la prochaine Coupe du monde, ou à la 4e, synonyme de barrage, puisqu’il leur reste huit matches à disputer, ils n’auront plus le droit à l’erreur lorsqu’ils affronteront fin mars le Honduras et le Panama. En mars 2018, l’entraîneur des gardiens du Hertha, Zsolt Petry, ne l’avait pas loupé (dans la presse allemande) : « On n’est pas contents de sa progression. « Mon père était un fier supporter du Hertha, mon fils y a joué durant deux ans », rappelait Jürgen Klinsmann la semaine passée, lors de sa conférence de presse de présentation (avant son premier match contre Dortmund, perdu 2-1 à domicile). Le club termine la saison sans le moindre trophée, une première depuis 2002 et seulement la troisième fois en 14 ans.
L’hypothèse pour l’Allemagne, sept fois finaliste, a toujours été plausible. En 102 matchs de sélection, il a marqué 55 fois (98 matchs et 53 buts selon la version FIFA), et il a marqué 229 buts en 378 matchs de championnat – tous des records pour l’éternité. Dans l’élite du football allemand, il fait preuve d’une grande efficacité devant les buts : il marque en moyenne un but tous les deux matchs. Le jeune garçon est particulièrement doué (à 9 ans dans son club de Gingen il marque seize buts en une seule rencontre) et fait ses débuts professionnels sous le maillot des Stuttgarter Kickers en 1981 à 17 ans. Jürgen Klinsmann commence le football à huit ans et évolue dans sa prime jeunesse à de nombreux postes, notamment celui de gardien. Dans les circonstances et devant ce cynisme populaire, l’arrivée d’un personnage aussi expérimenté a été favorablement accueillie par les partisans.
Sans Klinsmann, par contre, qui a plutôt choisi de céder sa place à Löw et de se concentrer de nouveau sur son rôle de consultant. » Klinsmann a nommé son ami Andreas Köpke à la place du Hongrois. Après des expériences mitigées à la tête de l’équipe d’Allemagne (2004-2006), puis au Bayern Munich (2008-2009), Jürgen Klinsmann semble s’être exilé définitivement de l’autre côté de l’Atlantique depuis 2011. Là-bas, il a trouvé son bonheur : devenir démiurge. Il n’y eut pas ce nouveau « match de la honte » (un nul aurait suffi au bonheur de tous) tant redouté, en référence à l’inique Allemagne-Autriche de Gijon lors du Mondial espagnol de 1982, un complot pour écarter l’Algérie. « Nous ne pouvons pas gagner, il faut être réaliste », avait admis leur sélectionneur en douchant l’optimisme naturel des Américains. Il a également flirté à plusieurs reprises avec le poste de sélectionneur des États-Unis. C’est cette tâche délicate qu’a dû entreprendre le sélectionneur des Etats-Unis, Jürgen Klinsmann, le 26 juin, à Recife, lors du dernier match de poule de son équipe face à l’Allemagne. Cette nouvelle vague « d’entraineurs laptop » (appellation dépréciative, qui fait passer l’entraineur pour un simple analyste qui oublierait l’aspect humain et relationnel du foot) est aujourd’hui incarnée par le néo-munichois Nagelsmann mais fut lancée par le fribourgeois Joachim Löw.
Si l’Allemagne a toujours été reconnue davantage pour son efficacité que pour son sens du spectacle, Klinsmann – avec son adjoint et tacticien Joachim Löw – a opté pour un style offensif. En casquette et baskets, le transfuge Klinsmann s’était plié au dress-code américain. C’est donc avec ce parcours de joueur-entraîneur-consultant qui s’étire sur trois décennies que Klinsmann va être présenté à la presse torontoise cette semaine. Klinsmann lui-même a admis que cette défaite, la plus lourde depuis sa prise de fonction en 2011 et la plus large de “Team USA” depuis 1957, était “difficile à digérer”: “C’est la défaite qui me fait le plus mal depuis que j’occupe ce poste”, a-t-il reconnu. Et même si le public a toujours été fidèle, il a clairement fait part de son mécontentement cette saison à l’encontre de la gestion de Maple Leaf Sports&Entertainment Ltd. Klinsmann a fait don de plus d’un million de dollars – le produit de son jeu d’adieu à différentes organisations caritatives pour enfants. Il fait son job, je fais le mien.